A travers cette première traversée, la question d’une mise en exposition de l’œuvre dans sa construction a pris la dimension d’une expérience en partage.
La réalisation de la forme de départ, comme une base de travail, est partie de l’adaptation aux dimensions de la charrette, de la nécessité de mettre en place une forme collective déployable et enfin d’utiliser des matériaux de récupération légers.
Le trajet, réalisé en vélo, crée une nouvelle manière d’appréhender le territoire dans une autre temporalité avec l’idée d’une aventure qui se construit sur 30km. Le projet démarre, dés la mise en route, par l’entrée dans l’espace collectif. Ce temps est vécu et visible.
Dans l’espace d’accueil, le déploiement joue sur le changement d’échelle. Comme on le ferait sur un emplacement de camping, le labomorphe s’installe et une vie nouvelle l’occupe. La mobilité se déporte et la forme de départ proposée évolue, se transforme et traverse les imaginaires qui passent et s’arrêtent au rythme de la vie du lieu.
Je repars avec une nouvelle remorque et ses éléments transformés, le jeu commence à prendre son sens et s’engage sur un cheminement qui me tire et que je tracte.